L’église et les calvaires

L’Eglise

EgliseL’église d’Ermenonville la Grande date en grande partie de la fin du moyen âge. Le chœur est la partie la plus soignée, il possède des contreforts et des baies de style roman parées de pierres de taille. La nef a probablement été détruite pendant la guerre de Cent ans. Sa reconstruction n’a pas été faite dans le même style et de façon aussi élaborée que le chœur. Les murs sont composés assez simplement avec peu de pierre de taille. Les murs nord et sud de la nef étaient percés de deux portes qui donnaient accès au cimetière. La porte nord a sûrement été obstruée au début du XXème siècle lors de la translation du cimetière et la porte sud l’a été vers 1945. Ces ouvertures étaient entourées de quelques pierres de taille de grison et de pierres calcaires.

Le mur nord ne comporte que trois fines baies dont deux ont été obstruées à une époque indéterminée. D’autre part, les ouvertures du côté sud de la nef sont toutes hétérogènes d’apparence comme d’époques de percement. Les deux premières à l’est datent du début de l’époque moderne, le deuxième possède même un petit vitrail représentant un ange. Enfin les deux baies à l’ouest datent de 1844, elles ont été percées suite à une plainte d’un homme qui affirmait que le bas de l’église était trop sombre. Le contrefort situé au sud-ouest de l’église, bien qu’apparemment semblable aux autres, a été construit en 1875, pour consolider le mur qui se fissurait.

En même temps que la construction de la nef, une belle charpente sculptée a été posée sur l’ensemble. Elle comporte d’ailleurs encore actuellement des traces de peintures rouges qui dénotent un certain raffinement. La voûte en bois comportait également des motifs de cette couleur, visibles avant la réfection de celle-ci en 1978.

Les poutres utilisées dans la construction du clocher ont de nombreuses traces de remploi. Quant aux cloches cloches baptisées le deux juin 1776, la plus grosse faisait 476 kilos. Fendue, elle fut refondue pour en fabriquer une neuve qui fut baptisée en 1896. La « destinée » de la petite cloche n’est pas connue.

Contrairement à ce que beaucoup de personnes pourraient penser, l’église de maintenant n’est pas exactement celle que les Ermenonvillois ont vue 300 ans plus tôt. Le petit bâtiment qui renferme la sacristie n’existait pas, le clocher n’avait peut-être pas la même apparence et surtout les autels de l’époque ont disparu.

Les abords de l’église ont également évolué. Le cimetière qui se trouvait sur le côté de l’église fut désaffecté en 1911.

Les calvaires

calvaire_cimetiereLors de la translation du cimetière, le conseil municipal fit déplacer également le calvaire. Il fut décidé de le replacer dans le nouveau cimetière mais avec trois marches au lieu de deux.

Le calvaire d’Ermenonville la Grande est entièrement en pierres de taille. Une partie cruciforme est monolithique et elle est en forme de colonne antique stylisée. Chacune des trois bandes de la croix possède une demi-sphère ou cupule. Derrière la représentation du Christ l’année 1727 est gravée. Cette partie repose sur un socle surélevé de deux marches. Son emplacement précis dans l’ancien cimetière n’est pas du tout connu et il se trouve maintenant dans le nouveau depuis 1896.

croix_boissee2Un deuxième calvaire existe encore sur le territoire de la commune, il est nommé « la croix boissée » sur un plan de 1782. Les croix portent souvent le nom de la personne qui les a fait ériger. Il est constitué d’une croix en fer forgé posée sur un socle en pierre de taille qui ne comporte aucune inscription. Suite au remembrement de 2001, il a été déplacé de quelques mètres, la commune en a d’ailleurs profité pour financer sa restauration. Avant son déplacement, il était à peu près dans le même environnement depuis au moins 250 ans. Il est situé au croisement de plusieurs chemins entre le bourg et le hameau de Luçon.

Extrait du mémoire d’histoire de Monsieur Jean Philippe Noblet « Une petite paroisse du pays chartrain au XVIIIème siècle Ermenonville la Grande »

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